Ce matin, j’avais deux options :
Me noyer dans mon seum de Marseillais…
Ou apprendre de l'immense leçon que le PSG m’a donnée.
J’ai choisi la deuxième.
Et je vais te dire pourquoi.
Je suis supporter de l’OM depuis que j’ai 6 ans.
J’ai grandi avec cette rivalité dans les veines.
Dans la cour de récré, on tapait des Paris contre Marseille à chaque pause.
Dans nos têtes, c’était la guerre — eux ou nous, jamais les deux.
J’ai appris à les détester en toutes circonstances.
Leurs échecs, c’était mon petit shoot de bonheur.
La finale de C1 perdue, les éliminations, les humiliations.
La Remontada.
J’y étais, au Camp Nou.
J’ai vu mes potes parisiens pleurer tant de fois, et je m'en suis délecté, inlassablement.
La vérité ?
Je kiffais par procuration.
Mais samedi soir, mon monde de supporter marseillais s’est écroulé.
Le seul argument qu’il nous restait — cette étoile qu’on brandissait comme un trophée éternel — a été réduit en cendres.
En 90 minutes, ils nous ont tout pris.
Et moi, j’ai regardé mon seum se consumer.
Seul, en silence.
Comme un gamin qui comprend que son château de sable ne tiendra pas face à la marée.
Au final, j’ai vu bien plus qu’une coupe soulevée.
Au delà des larmes, de la ferveur et des émotions, j’ai vu une équipe qui refusait de mourir.
Qui s'est battue pour ses idées et objectifs, contre vents et marées.
Qui n'a jamais céssé d'y croire, années après années, même quand tout le monde disait "Vous n'y arriverez jamais."
Qui y a cru si fort, qu'elle a fini par réaliser l'impossible.
Qu'importent les millions dépensés.
Nous, on a passé 30 ans à ressasser 1993,
quand eux, ils construisaient déjà demain.
Samedi, ils ont pris notre dernier argument.
Et moi, pour la première fois, j’ai senti autre chose que de la rage.
J’ai ressenti du respect.
De l’admiration, même.
Alors ouais, ça me brûle de l’admettre.
Mais ce moment m’a mis un coup de pied au cul.
Leur “Dream Bigger” a pris tout son sens.
Pour la première fois depuis 30 ans,
je me dis qu’il est temps de reconstruire.
Pour qu’on ait à nouveau le droit de rêver, nous aussi.
Pour que cette rivalité revive, pour de vrai.
Comme à la récré du collège.
Alors, Merci Paris.
Respect & Bravo.
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